On avait le doré du couchant

On avait le doré du couchant
Les ombres lâches
Les lézards nichés dans les pierres
On avait nos songes
Délicats, vifs, gais
On avait nos mains jointesP1000586
Un cœur battant en leur creux
Passait la guerre et ses convois
On était loin
Enfouis dans les roches
Enfants cachés surpris par la nuit
Attendant le matin perdu dans les limbes.
On avait nos lèvres
Pressées sur un désir
Une parure pour le reste à venir
On avait nos vies
Sinueuses, fugaces
Mêlées à la caresse du petit jour
On avait l’horizon
Le pont rose des deux rives
Nous deux assis
Encerclés de miroirs profonds
Cherchant à leur surface
Qui de l’ombre de l’un enveloppait si bien l’autre.

H. T.-V., avril 2013

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