Monthly Archives: janvier 2019

Genre

Genre tous les jours y’a la vaisselleP1090420

Genre recours au chocolat noir

Genre qu’est ce que tu vaux, toi, qu’est ce que tu vaux?

Genre je me dis que pas grand chose mais je ne le dis pas

Genre y’a d’la colère dans l’air aujourd’hui, ça pulse

Genre ça ne s’arrêtera pas avec l’âge

Genre contrôle technique. Ma voiture pollue? Non, mais le voyant anti pollution est allumé. Mais ma voiture pollue? Non, mais la machine dit qu’il y a un problème avec le système anti pollution. Mais en vrai de vrai, de la réalité vraie qu’on peut toucher et mesurer, elle pollue? Non. Alors vous me donnez le contrôle technique? Non. Et si ma voiture n’avait pas eu de voyant de détection de défaillance potentielle du système anti pollution (comme ma très vielle voiture précédente juste exemple), vous me l’auriez donné? Oui.

Genre ça ne serait pas un peu le nerf de la colère tout ça?

Météo de ce samedi 19 janvier dans le sud de la France

Antidote :

Agnès Obel. On Powdered ground. Album Philarmonics, 2010

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CQFD

DSC_0260« Avant on connaissait beaucoup de monde, pourquoi, parce que l’café ! […]Moi ça fait des années et des années que j’fréquente plus les cafés donc… […] Le fait de pas aller au café… Mais 1€20 moi je peux plus. J’ai dépensé des fortunes dans les cafés, mais même maintenant, leur donner 1,20€, j’peux pas, j’peux plus. Ben non… Même 1 par jour, voyez, ça fait plus de 30 € dans l’mois. Comme j’compte à l’euro près maintenant, non non ! […] Pourtant y’en a des cafés là où j’pourrais m’arrêter, non… […] La vie est bizarre quand même. »

Freddy, 55 ans, Chambon/ Voueize, Creuse, 2013

Oubliés de nos campagnes Écoutez le portrait sonore de Freddy (1’59) en cliquant sur l’image. « Oubliés de nos campagnes », une exposition réalisée par le Secours Catholique et l’agence MYOP, 2013. http://oubliesdenoscampagnes.org

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T 2019

Ça raconte le temps. Ça raconte l’attente. Debout ou assis, à une place fixe tandis que les astres tournent. Ça raconte les hommes et leur volonté de se mouvoir. Ça raconte la peur et les forces extérieures qui nous agissent. Ça raconte la mémoire. Ça raconte le passé et le futur  – c’est à dire accessoirement le présent. Ça raconte que tout ce que nous apprendrons au cours de nos vies ne sera jamais assez pour nous permettre de penser que nous savons quelque chose. Ça raconte donc tout et rien. Ce qui n’est déjà pas tout à fait rien. Surtout quand ça raconte un poème. Celui-ci par exemple :

observatoire de Paris« Quand j’aurais assez de janviers févriers mars assez d’avrils mais juins juillets assez d’aoûts septembres octobres et mon compte de novembres et de décembres

Assez de lundis de mardis assez de mercredis jeudis de vendredis samedis dimanches

Assez de midis et de minuits assez de quatre heures assez d’heures

Mon temps de parole bien passé je m’en irai faire mon silence »            (Valérie Rouzeau, Va où, éd. Le temps qu’il fait, 2002)

Photo : Service international de la rotation de la Terre/ Observatoire de Paris

Pierre Henry. Psyché-rock. Extrait de Messe pour le temps présent, 1969

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